Centre d'animation Camille Claudel - 17/03>03/04

Centre Blaise-Pascal, 3 rue Maréchal Joffre Clermont-Ferrand

Du lundi au samedi de 14h à 19h (sauf ouverture le 20/03 et fermeture le 21/03)

Entrée libre


Philippe ENGELHARD (Allemagne)

Hildapromenade

Installation vidéo interactive, 2010

Produite par Staatliche Hochschule für Gestaltung (Karlsruhe, Allemagne), et présentée avec le soutien du Programme Culture 2007-2013 de l’Union Européenne pour le projet Transit, porté par EMAF (D) et Vidéoformes (F).

"Sur la Hildapromenade à Karlsruhe, j’ai trouvé un vieil album photo dans une benne. En le feuilletant, j’ai commencé à le trouver intéressant.

L’album ne comportait pas d’annotations, ni d’indications temporelles ou de noms. Mais les photos, grossièrement collées sur les pages de l’album, semblaient raconter une histoire.

L’histoire n’avait rien d’exceptionnel. C’était celle d’une femme de la classe moyenne des années 60 qui fêtait son départ à la retraite avec ses collègues de bureau.

L’album, qui semblait lui avoir été offert à cette occasion, était à moitié rempli de photos de cette fête de départ.

Par la suite, elle (ou son mari) a terminé l’album avec des photos de leur vie privée. Le résultat est un mélange de photos noir et blanc et de tirages plus récents retraçant le crépuscule de leur vie.

Étrangement, ces images semblaient banaliser mes propres souvenirs de mes grands-parents, morts quand j’étais petit. Les idées, réelles ou imaginées, étaient les mêmes.

Je m’imaginais cette femme, assise à son bureau, s’affairant un peu, prenant la pose, souriant à la caméra et s’adressant au photographe.

J’ai voulu redonner vie à ces photos et reconstruire l’histoire par le biais d’images en mouvement.

Pour ce faire, j’ai reconstitué le visage de la femme en trois dimensions grâce à une application 3D.

L’important n’était pas de reproduire le personnage en 3D de façon parfaitement fidèle, ou de respecter l’anatomie à 100% dans les mouvements... Je voyais plutôt cette reconstitution comme un souvenir brouillé.

J’ai trouvé dans l’album une double page qui racontait une histoire cohérente.

Il y avait huit photos format 6x6, prises dans le jardin qui entoure la maison.

Je me suis mis à remettre les photos dans l’ordre chronologique pour m’assurer que l’image animée de la femme pourrait se déplacer logiquement d’une photo à l’autre.

L’ordre que j’ai choisi constitue une boucle autonome dans laquelle la femme traverse chaque photo au moins une fois.

Sur chaque photo, la femme en 3D prend, pour quelques secondes, la pose de la femme du cliché d’origine, avant de passer à la scène suivante. Cependant, pour la vidéo, j’ai enlevé l’image de la femme, ne gardant que l’arrière-plan.

Ainsi, la voie était libre pour le personnage animé en 3D.

Au final, la vidéo est projetée sur les photos d’origine."

 


Semra HENIN & Jill TEICHGRAEBER (Allemagne)

Moncley

Installation vidéo, 2010

Produite par MUTHESIUS Kunsthochschule (Kiel, Allemagne), et présentée avec le soutien du Programme Culture 2007-2013 de l’Union Européenne pour le projet Transit, porté par EMAF (D) et Vidéoformes (F).

Le nouveau projet du duo d’artistes Teichgraeber-Henin propose une suite au rêve infini.
Le cadre choisi est le Château de Moncley, près de Besançon, en France. Le château n’est pas pris ici comme un espace statique mais bien dans son rôle de lieu historique, de patrimoine culturel, de témoin d’une époque, de terrain de jeu.
Moncley est donc le terrain, le labyrinthe où va se dérouler l’expérience. La jeune femme entre en communication avec une autre personne qui semble être son double.
Ce lieu de tournage aux multiples facettes est la force motrice de ce projet. Les deux artistes aiment les secrets, et l’endroit n’en manque pas.
Le monument recèle des cachettes, des geôles, des abris, des apparitions, des dédales, des ambiances historiques, des musiques, des bouts de ciel, des miroirs, des coins obscurs, de la poussière, des yeux inquisiteurs, des pierres froides, des toiles d’araignées et des papillons morts, de la poussière, des objets transparents, des tableaux, une fontaine, des sapins et de l’eau qui coule.

Semra Henin est née en 1983 à Mayen, en Allemagne. Depuis 2004, elle poursuit des études en arts visuels.

Jill Teichgraeber est née en 1981 à Berlin, en Allemagne. Diplômée en 2009 de la Muthesius Art Academy de Kiel.


August SAI (Estonie)

Map is not the territory

Installation vidéo, 2010

Produite par Eesti Estonian Academy of Arts (Tallinn, Estonie), et présentée avec le soutien du Programme Culture 2007-2013 de l’Union Européenne pour le projet Transit, porté par EMAF (D), FLACC (D) et Vidéoformes (F).

C’est l’histoire d’une boîte en carton ordinaire, qui a été jetée dans la rue par quelqu’un. La boîte devient invisible pour les passants. Comme la boîte devient invisible dans l’environnement, les gens qui marchent près de la boîte deviennent invisibles à leur tour. La boîte ne fait plus partie du monde, jusqu’au jour où un homme la remarque et leur monde de chacun devient visible à l’autre. La vidéo montre ce qui advient ensuite. Map is not the territory est une vidéo qui montre ce que les autres ne voient pas et ne veulent pas voir. Elle parle de la volonté de s’investir personnellement et de la capacité à voir le potentiel de chacun et de chaque chose, et de la manière d’utiliser cette capacité.

August Sai est né en 1983. Il vit à Tallinn en Estonie. Il a réalisé ses études à l’Estonian Academy of Arts de Tallinn et a participé à des expositions collectives au musée d’art contemporain d’Estonie, à la galerie Vaal à Tallinn et au Théâtre Rakvere.


Katarzyna PACURA (Pologne)

Mother's cells

Installation vidéo, 2010

Produite par University of Arts (Poznan, Pologne), et présentée avec le soutien du Programme Culture 2007-2013 de l’Union Européenne pour le projet Transit, porté par EMAF (D), FLACC (D) et Vidéoformes (F).

« Je souhaitais réaliser une vidéo étroitement liée avec le lieu où je travaille. Je voulais vraiment intégrer ce lieu en étant réellement concentrée sur cet environnement local, son histoire et ses habitants. Je souhaitais raconter une histoire sur ce lieu particulier, et en même temps, sur chacun de nous, européens, pour lesquels la Belgique est un pays vraiment spécial où tout peut arriver. »

Katarzyna Bogusława Pacura est née en 1986 à Lodz en Pologne. Elle suit des études de design puis d’arts multimédia à l’Academy of Fine Arts (University of Arts in Poznan). Elle participe à des expositions : “ Living Sculptures” dans l’atelier d’Izabella Gustowska’s et dans le cadre de son école. Elle a été lauréate du « Samsung Art Master competition for Poland ».


Ilse Proost (Belgique)

Voyage A Belgique

Installation vidéo, 2010

Produite par St Lukas Hogeschool (Gent, Belgique) et présentée avec le soutien du Programme Culture 2007-2013 de l’Union Européenne pour le projet Transit, porté par EMAF (D) et Vidéoformes (F).

 

Ilse Proost vit et travaille à Turnhout, en Belgique. Diplômée en arts visuels à l’école d’art de St Lucas de Gent, Ilse Proost est fascinée par la création de son propre univers en réalisant des jeux de rôle. En ce moment, toutes ses œuvres commencent par la lettre A. Ses œuvres sont toujours entre performance et installation vidéo.


Stefan Piat (Belgique)

The bridge

Photographie, 2010

Produite par St Lukas Hogeschool (Gent, Belgique) et présentée avec le soutien du Programme Culture 2007-2013 de l’Union Européenne pour le projet Transit, porté par EMAF (D) et Vidéoformes (F).

Cette œuvre composée d’images fragmentées d’un lieu évoque la question de la perception de la continuité de l’espace/temps.

Avec le soutien de la communauté française de Belgique, secteur des Arts numériques.

 

  Stéfan Piat (1979) vit et travaille à Bruxelles. Diplomé des Beaux-arts d’Aix-en-Provence en 2005, il participe actuellement au post-diplôme Transmedia à St-Lukas Brussel. Son travail a été présenté dans des lieus tels que Arborescence, Acces-s, Videoformes, Q-O2, Sint-Lukasgalerie. Utilisant différents médiums, tels que la photographie, la video, ou le son, il part de l'observation d’événements anodins, pour tenter de réfléchir aux potentialités spatiales et temporelles de l'image.

stefanpiat.net