Les Presses-Galerie de l'art du temps - 17/03>03/04

73 avenue de l'URSS 63000 Clermont-Ferrand

Du mardi au dimanche de 11h à 19h

Entrée libre


MASBEDO (Italie)

Guardare se stessi guardarsi (2010)

Installation vidéo, 2010
Produite par INVIDEO, avec le soutien du Programme Culture 2007-2013 de l’Union Européenne pour le projet Moving stories, porté par Contour (B), EMAF (D), Invideo (I), OK Centrum (A), Vidéoformes (F) et WRO (PL).

Guardare se stessi guardarsi est une installation vidéo multi-écrans centrée sur les relations entre le son et l'image. La caméra s'attarde sur l’image d’un magnifique piano dans une usine désaffectée, tout à coup criblé de balles. Le public est frappé par le bruit disgracieux produit par le son des balles sur les cordes d'acier. Sur un autre écran est diffusée l’image de mains de femme essayant de composer une musique mélancolique avec ce qui reste de l’instrument de musique. Cette œuvre est basée sur une théorie existentielle qui lie l’agressivité artistique à la mélancolie.

Trois écrans se mettent en marche à tour de rôle. L’écran principal montre l’image en 16/9 d’un piano qui est la cible d’un tir continu de balles, finissant par être complètement détruit. Comme dans Teorema di incompletezza, on entend les coups de feu sans jamais voir ni l’arme ni le tireur. Sur un écran plus petit (4/3) est diffusée l’image de mains de femme essayant de composer une musique mélancolique avec ce qui reste de l’instrument. Le troisième écran nous montre de superbes images de loups sauvages dans leur environnement naturel.

 

Plus encore que leurs travaux précédents, cette installation de MASBEDO s’inspire de la relation fusionnelle entre son et image. Le projet est né d’une étude (Untitled, étude préliminaire, présentée à INVIDEO 2010), qui présentait les images vidéo que l’on retrouve aujourd’hui sur cette installation multi-écrans. Le résultat de ce premier projet est une série de séquences (en deux formats) d’un piano droit abandonné dans une usine désaffectée. Le clavier et les cordes du piano sont la cible de coups de feu répétés, ce qui produit une mélodie aux sons déchirants – une mélodie générée par la violence de l’impact des balles, la destruction des clés, des cordes, du bois de l’instrument. Le public ne voit pas le tireur ni l’arme, mais l’émotion est grande car la performance de la pianiste est constamment interrompue par le bruit assourdissant des coups de feu.

 

Comme la majorité des œuvres de MASBEDO, cette vidéo est en haute définition et la bande-son a été réalisée en prise de son directe. Cette œuvre est basée sur une théorie existentielle qui fait coexister agressivité et mélancolie en une symbiose artistique. Le public est frappé d’un côté par le bruit disgracieux produit par le son des balles sur l’instrument, et d’un autre côté par la force de l’espoir qui tente de créer quelque chose de vivant et d’humain avec « ce qui reste ».

 

MASBEDO est un nom qui combine ceux du duo d’artistes : Nicolò Massazza (né à Milan en 1973) et Jacopo Bedogni (né à Sarzana en 1970). Ils travaillent et vivent à Milan. Depuis 2000, ils exposent dans des musées internationaux et participent à différents festivals (Locarno, Rome, Trieste, Lisbonne, Athènes, Bologne, Milan etc…). Dès le départ, leur démarche artistique a été transversale et pluridisciplinaire, les impliquant dans divers projets communs avec des écrivains, musiciens, acteurs de cinéma, comédiens et danseurs. Leurs travaux ont une place dans les collections européennes les plus prestigieuses et leurs œuvres vidéos sont exposées dans les musées italiens et internationaux : Musée d'Art de Tel-Aviv, Domus Artium Da2 à Salamanque, CAAM Centro Atlantico de Arte Moderno à Las Palmas, MACRO Musée d'art contemporain de Rome. En 2009, ils sont exposés au pavillon italien de la Biennale de Venise.

http://www.masbedo.org/