Exposition du 20.03 au 26.04

Galerie Claire Gastaud
4/7 rue du Terrail

63000 Clermont-Ferrand 

Du mardi au samedi de 14h à 19h

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Jean-Charles Eustache (France)

Peintures, exposition personnelle

Dans cette série de dix peintures récentes, on retrouve l’univers étrange et mélancolique de Jean-Charles Eustache. Le spectateur, face à ses toiles, se retrouve comme confronté à un instantané, prélevé d'un thriller. On se surprend à regarder ces images comme si l'on scrutait à travers un feuillage, une haie, ou encore un télé-objectif. Ces images imprègnent et s’impriment sur la rétine.

L’artiste introduit une nouvelle matité dans de précieux petits panneaux qui sont empreints de ses différentes influences picturales, mais aussi culturelles.

 

« Que dire à propos de ces nouvelles peintures, si ce n'est qu'elles poursuivent leur lent processus de dissolution du réel (ou tout du moins, de ses apparences). C'est en effet bien le thème de l'oubli qui rode d'une peinture à l'autre. Tantôt, cela peut se traduire par la disparition partielle d'un corps ou d'un objet dans le paysage, tantôt, cela se manifeste par une sorte de combustion qui perturbe et dévore le motif, à l'instar du temps qui oblitère nos souvenirs les plus chers. » Jean-Charles-Eustache

 

Durant ses études à l’Ecole Supérieure d’Art de Clermont-Communauté, Jean-Charles Eustache s’est employé à bâtir une œuvre picturale dont les premières orientations ont servi de socle à tout ce qui a suivi dans les années suivantes. Les premières œuvres, réalisées sur carton et utilisant des teintes plus enterrées à l’époque, étaient déjà des paysages chargés d’atmosphères mystérieuses, des étendues parcourues de constructions abandonnées, d’architectures sans qualité, d’ambiances qui vacillaient entre une perception romantique du monde et une charge sombre qui n’était pas sans évoquer alors la peinture d’Edward Hopper ou les films de David Lynch. Les peintures de Jean-Charles Eustache ont toujours entretenu une relation très particulière au regard, à la manière dont une image s’inscrit, vibre, disparaît partiellement, s’affirme simultanément comme une vérité et comme un mensonge, se laisse circonscrire tout en s’échappant. Jean-Charles Eustache est, comme d’autres peintres qu’il affectionne (Luc Tuymans, Raoul de Keyser notamment), très intéressé par la supposée obsolescence de la peinture en tant que médium capable de rendre compte du monde, très intéressé également par la manière dont les images persistent ou non lorsqu’elles sont vues et, éventuellement, reportées en peinture.

 

www.claire-gastaud.com

 


Samuel Rousseau (France)

Installations vidéos

Dans cette exposition, sera notamment présentée la dernière pièce de Samuel Rousseau « Soubresauts du monde ». Cette pièce récente, forte et hypnotique, est totalement en adéquation avec l’œuvre de Samuel Rous- seau, plasticien, vidéaste, photographe, cultivant la pluridisciplinarité dont les œuvres tiennent autant de la sculpture, de la vidéo, de l’installation. L’origi- nalité de son travail repose sur sa façon de mêler les technologies les plus complexes à des objets issus d’une production populaire et rudimentaire. Samuel Rousseau utilise avec génie et finesse les nouvelles technologies : en véritable magicien, il intègre une image vidéo spécifique à des objets com- muns, leur donne vie et interroge ainsi avec humour et poésie l’absurdité de la condition humaine.

« Comme d'autres maîtrisent le crayon ou le pinceau, Samuel Rousseau est passé maître dans l'art des logiciels et des programmes informatiques. La façon qu'il a de les mettre au service d'une production d'œuvres vidéographiques, lisibles sur écran ou projetées sur toutes sortes de matières et d'objets, lui appartient en propre et les pièces qu'il réalise n'ont pas d'équivalent. Intelligent d'une histoire de l'art dont il revisite volontiers les genres, son art en appelle à celui de la nature morte, du paysage, de la scène urbaine et de la vanité. En véritable alchimiste des algorithmes, Samuel Rousseau crée tant des petites saynètes animées que des arrêts sur image qui nous offrent à voir sa vision poétique, souvent drolatique, du monde. Une vision qui cultive le micro et le méga, l'élémentaire et l'hybride, l'anecdotique et l'universel. La vie et la mort d'un arbre, des gens qui vont et viennent dans des bureaux, la terre qui se déforme comme si elle était remuée de l'intérieur, l'éternel tremblement de la flamme d'une bougie, etc., les œuvres de Samuel Rousseau happent notre regard d'autant plus puissamment qu'elles semblent relever d'un tour de magie inexplicable. Entre réalité et fiction. » Philippe Piguet

 

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