Clémentine Lemaître 2009/10

Clémentine Lemaître est née à Alès dans le Gard en 1986. Elle a grandi dans les Cévennes et est influencée par sa grand-mère qui lui donne le goût de la couture. En 2004, Clémentine entre à l'École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg alors qu'elle se prédestinait à une carrière de styliste de mode. Un choix qu'elle ne regrette pas car très vite, elle se captive pour l'image en mouvement (art vidéo, danse, performance). Un terrain de jeu vaste et inépuisable que l'artiste se plaît à combiner et expérimenter dans sa pratique actuelle de l'art vidéo.

Entre 2007 et 2008, Clémentine Lemaître a l'opportunité de rencontrer le cinéaste belge Boris Lehman et effectue alors un stage de quatre mois avec lui. Cette rencontre va structurer sa pratique de la vidéo et engendrer un film sur le quotidien du réalisateur Conversation avec Boris Lehman.
En 2009 elle obtient le Diplôme national supérieur d'expression plastique ainsi que le prix Ritleng de la ville de Strasbourg.

Clémentine Lemaître utilise la vidéo, l'installation et la performance avec la même intention : «faire voyager» le spectateur au cœur de ses histoires inspirées d'événements réels. Auto-fiction plus que biographie, elle s'intéresse au Jeu du Je. Elle interprète son propre rôle, et ce personnage dérive parfois pour prendre possession d'un autre. Vraie vie et fiction sont intimement liées, ses dispositifs narratifs visent à maintenir le spectateur sur le fil entre les événements réels et leurs extrapolations. La fiction permet d'isoler un aspect de la vie et l'intensifie pour le questionner.

Dans le cadre de sa résidence Clémentine a proposé la performance ANIMAL TOTEM (Vidéos et lectures performées) dans le cadre d'un Vidéobar en septembre 2009.

Durant Vidéoformes 2010, Clémentine Lemaître a présenté une installation, La Chambre l’Iceberg, à La Tôlerie, espace d’art contemporain à Clermont-Ferrand, du 11 au 28 mars, aux côtés de Sylvie Blocher (France) dont la pièce a été présentée à la Biennale d’art contemporain à Lyon en 2009, Giuliana Cunéaz (Italie), Reynold Reynolds (Etats-Unis) et Dragana Zarevac (Serbie).
Cette co-production a bénéficié de la bourse d’aide à la création de Clermont Communauté, et du soutien de la DRAC d’Auvergne.

Afin de trouver une raison à leur existence, Audrey, Hille et Joseph sont entraînés chacun à leur tour dans un combat contre eux-mêmes.
Leur expérience est filmée à la manière d’un documentaire qui s’enveloppe peu à peu de fiction. Ces personnes devenues personnages basculent vers l’irréel comme une issue à leur accomplissement.

Cette installation vidéo met en scène l’errance existentielle de trois individus. Un parcours, où la folie serait latente, semblable à la partie immergée de l'iceberg.

Projet Quand la vidéo devient partition à l’Ecole maternelle Aristide Briand à Clermont-Ferrand, dans le cadre de la manifestation lire la ville
Clémentine Lemaître a participé à ce projet sous la forme du tournage de séquences vidéo avec des enfants pendant l’année scolaire 2009/2010. Chaque séquence est affectée d'une couleur, une chorégraphie et un environnement sonore. Deux enfants pianotent sur un clavier et choisissent les séquences en direct ; un groupe d'enfants réagit par une chorégraphie préparée ; un autre groupe d'enfants "joue" selon la partition proposée à l'écran.

Vidéocollectif sur Clermont-Ferrand
Clémentine Lemaître a réalisé un Vidéocollectif, vidéo de trois minutes, qui propose un regard sur la ville.

VIDÉOBAR #14 – Clôture de la résidence : Persistance Rétinienne / performances

"La persistance rétinienne… c'est une image qui nous reste dans l'œil… comme quand on regarde l'incandescence d'une ampoule trop longtemps. C'est ce qu'on retient, sans forcement s'en rendre compte, d'un enseignement ou d'une expérience… Mon travail met en fiction l'image restée dans mon œil, une partie de ma vie sans vraiment parler d'autobiographie…"
L'occasion de compiler en une soirée, un an de tribulations entre les cours d'histoire de l'art, la réalisation d'un court-métrage, l'atelier tourné-monté et des interventions vidéo dans les écoles primaires. Clémentine n'a plus qu'à répondre à une seule question : Qu'est ce qu'on fait après ?